dimanche 27 juin 2010

« C'était mieux avant... avec mon pote disquaire"





Est ce que vous vous souvenez de l'époque où la musique était encore matérialisée dans une matière qu'on appelait le vinyl?  Parcourir les bacs chez mon disquaire, cet endroit magique et si particulier,  était un vrai plaisir.


Echanger avec ce passionné qui devenait avec le temps votre ami et vous suggérait tel ou tel titre, tomber par hasard sur une perle car la pochette vous avait interpellé, pouvoir toucher l'objet, le déshabiller et lire les notes de pochettes avec retranscription des paroles des morceaux rendait l'expérience unique.



La consommation d'oeuvres musicales a aujourd'hui perdu quelque peu de sa magie.



Le numérique n'a bien évidemment pas que des avantages.



La home page des sites marchands ou de streaming mettent très souvent en avant les mêmes artistes et  les mêmes albums, très souvent grand public.



Ces plateformes ressemblent sans exception à des grandes surfaces. Je ne fais plus attention à l'emballage, les morceaux venant simplement s'ajouter aux milliers autres titres constituant ma playlist. C'est de la consommation sans valeur et sans saveur. Le contraire de tout ce que l'on peut enseigner dans une école de marketing. 



Le disquaire qui connaissait mes goûts musicaux et qui pouvait en fonction me suggérer telle ou telle nouveauté n'est plus là. Un moteur de recherche et -dans le meilleur des cas- un générateur de similarités qui n'a que rarement bon goût a désormais pris sa place.



La découverte musicale a perdu de sa splendeur, passer 30 min à explorer Amazon à la recherche de la perle rare n'est pas une expérience des plus fun. 



Certes l'achat d'un morceau prenait du temps à l'époque, mais trainer chez son disquaire était un réel plaisir, contrairement à un achat sur iTunes qui se fait de chez soi en quelques secondes, et un single coutait 10 fois plus cher.



Loin de nous l'idée de prôner un impossible retour à la matérialisation des oeuvres musicales, mais plutôt de suggérer quelques pistes pour redonner à l'achat et la découverte de morceaux une certaine magie, aujourd'hui disparue.



Voici parmi elles, quelques unes que pourrions ainsi imaginer:



- Une approche plus communautaire de la part des grands sites marchands, et pas seulement l'accès aux avis et achats des internautes. Proposer des groupes de communautés en fonction du style musical, avec un leader disposant d'une certain connaissance et légitimité qui suggèrerait aux membres tel ou tel nouveauté, un chat pour rendre l'acte d'achat moins impersonnel, comme dans une vraie boutique physique, à l'époque mon disquaire. Cela pourrait faire l'objet d'ailleurs d'une plateforme à part entière qui renverrait vers les sites marchands.



- Un outil permettant d'unifier les différents formats musicaux pour faciliter la création d'une bibliothèque musicale et mettre fin à l'éparpillement de celle -ci (cf. dernier post)
- Un top des meilleurs playlist par thèmes au sein de FB ou twitter.



-  Tout autre initiative visant à humaniser l'acte d'achat « comme avant ».
Certes, certains pourront observer que c'est exactement la voie que prend spotify. Et c'est certainement une bonne nouvelle. Il est dommage cependant que cette initiative reste restrainte à un seul acteur... Tant qu'il ne s'agira pas d'un standard, il y a a craindre que cela ne reste confiné qu'à une toute petite sous population de passionnés... 

Julien Combeau. 

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